vendredi 21 mars 2014

Svalbard : Longyearbyen.

"It's a special place..."
Voilà ce qu'ils ont tous dit, le regard rêveur, ceux avec qui on a partagé notre projet de prendre l'avion pour le Svalbard. Rien de plus, qu'ils y soient allés eux-même ou pas, tout ce qu'ils disaient c'était seulement ça : c'est un endroit spécial.

Et quand, enfin, j'ai pu parcourir les rues de Longyearbyen, je n'ai pas pu m'empêcher de penser exactement la même chose. Ils avaient raison, tous.
  

Quelques 2000 habitants sont installés dans la plus grande ville du Svalbard. Au bout du monde, entre les océans arctique et atlantique. Le tourisme y est de plus en plus important, mais c'est tellement loin, tellement au nord... il y a une part de folie chez ceux qui viennent ici, ça ressemble à un défi, ça a des airs de privilège de se retrouver dans ce désert blanc.

Difficile de réaliser.
Difficile d'expliquer.
  
 
J'ai fait du stop sans même lever le pouce, une voiture s'est simplement arrêtée pour demander si j'allais au centre ville. Les gens s'entraident, en fait ça parait évident dans un endroit si isolé. Être hébergés en couchsurfing prend plus de sens que jamais, ça nous plonge pour quatre jours dans la vie quotidienne, si particulière à Longyearbyen... On dort chez deux guides touristiques qui nous racontent des histoires d'ours, nous conseillent des choses à faire et des endroits où aller, nous parlent des détails de la vie de tous les jours et puis de leur boulot, sur des motoneiges du matin au soir. Tout ça, moi, ça me donne envie de revenir dans quelques années, trouver du travail ici pour quelques mois, m'installer pour une saison.
 
  
Le simple fait d'être ici, de marcher dans cette ville, a une part d'irréel.

Le simple fait d'avoir posé mes pieds sur ce sol, ça a quelque chose d'incroyable. Et le plus dur, finalement, ce n'est pas tant de réaliser ses rêves... mais plutôt de trouver comment continuer, après. Quand tout parait fade, quand toutes les possibilités ont perdu de l'intérêt, quand plus aucun endroit ne semble vraiment valoir le coup. 

Comment faire mieux
Là, maintenant, ça semble impossible. 
Alors, il n'y a plus qu'à reprendre la route.
Et voir où elle mène.
  

"No plan is the best plan" dit Loïc presque tous les jours, depuis une semaine et demi qu'on voyage ensemble. Jusque là j'avais un plan, un objectif... même si les détails pour l'atteindre étaient fixés peu de temps à l'avance, ou pouvaient changer à la dernière minute, la destination était claire : Svalbard.
Maintenant, plus rien.
Maintenant, le meilleur plan consiste vraiment à ne pas en avoir.
Retour à Tromsø, et puis... qui sait ?
   

1 commentaire:

Unknown a dit…

Ta photo "P1030755.JPG" (lol), elle est vraiment belle! On dirait que les notes de couleurs chaudes vibrent, se répondent au milieu de l'espace froid... je suis restée scotchée dessus!

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