Six mois d'hiver, cinq en Laponie.
J'ai vu la nuit polaire s'installer, et s'effacer.
Je pensais me lasser du froid, je croyais que le manque de soleil me déprimerait, j'imaginais que la solitude me pèserait et que l'éloignement me forcerait à faire demi-tour... Mais la liberté de pouvoir à tout moment choisir de rentrer, ou rester sur la route, m'a portée plus loin que je n'aurais pu l'espérer, plus longtemps encore que mes trois mois en Islande ; jusqu'à l'évidence du retour.
Les départs sont difficiles, à l'aller comme au retour.
Pour le peu d'expérience que j'en ai, c'est finalement ça le pire dans les grands voyages : tout laisser derrière soi.
Que ce soit l'endroit qu'on appelle "chez soi" ou la vie qu'on a adoptée n'importe où ailleurs, qu'on parte par décision ou contrainte, que les adieux soient pour toujours ou pour "seulement" quelques mois... On tourne le dos, on s'en va ; et c'est toute une vie qu'on abandonne, pour aller en trouver une autre.
Mais, pour le peu que j'en sais, ça passe bien vite.
À l'aller comme au retour, les départs annoncent une arrivée.
Donc...
Il suffit de ne pas trop se retourner.
Et garder les yeux fixés droit devant.
Je m'étais dit que sauter dans un avion serait une fin trop brusque, une contradiction à la vie nomade à laquelle je me suis habituée. Mais reprendre l'autostop sur 4000km, avec toute l'incertitude et la préparation qu'implique un voyage sans tente, la nécessité de trouver des endroits où dormir à l'avance et de planifier des trajets courts pour être sur d'y arriver dans la journée, c'est un peu... épuisant. Là, je n'ai plus envie de ça. Loïc a choisi cette route, il est parti hier matin en levant le pouce, avec une tente et la liberté de pouvoir ne rien prévoir. Et moi, à force de recherches et comparaisons, j'ai dessiné un long trajet terrestre. Un voyage à étapes, pour voir l'impatience s'installer. Avec une succession de trains et de bus, pour me laisser porter en regardant les kilomètres défiler. Avec une escale de quelques jours à Stockholm, pour... diverses raisons.
Et puis à la dernière minute j'ai changé de plan.
Parce que c'est aussi ça, la vie de nomade à laquelle je me suis habituée : suivre ses envies.
Départ imminent, arrivée (im)prévue... bientôt.
Je pensais me lasser du froid, je croyais que le manque de soleil me déprimerait, j'imaginais que la solitude me pèserait et que l'éloignement me forcerait à faire demi-tour... Mais la liberté de pouvoir à tout moment choisir de rentrer, ou rester sur la route, m'a portée plus loin que je n'aurais pu l'espérer, plus longtemps encore que mes trois mois en Islande ; jusqu'à l'évidence du retour.
Les départs sont difficiles, à l'aller comme au retour.
Pour le peu d'expérience que j'en ai, c'est finalement ça le pire dans les grands voyages : tout laisser derrière soi.
Que ce soit l'endroit qu'on appelle "chez soi" ou la vie qu'on a adoptée n'importe où ailleurs, qu'on parte par décision ou contrainte, que les adieux soient pour toujours ou pour "seulement" quelques mois... On tourne le dos, on s'en va ; et c'est toute une vie qu'on abandonne, pour aller en trouver une autre.
Mais, pour le peu que j'en sais, ça passe bien vite.
À l'aller comme au retour, les départs annoncent une arrivée.
Donc...
Il suffit de ne pas trop se retourner.
Et garder les yeux fixés droit devant.
Je m'étais dit que sauter dans un avion serait une fin trop brusque, une contradiction à la vie nomade à laquelle je me suis habituée. Mais reprendre l'autostop sur 4000km, avec toute l'incertitude et la préparation qu'implique un voyage sans tente, la nécessité de trouver des endroits où dormir à l'avance et de planifier des trajets courts pour être sur d'y arriver dans la journée, c'est un peu... épuisant. Là, je n'ai plus envie de ça. Loïc a choisi cette route, il est parti hier matin en levant le pouce, avec une tente et la liberté de pouvoir ne rien prévoir. Et moi, à force de recherches et comparaisons, j'ai dessiné un long trajet terrestre. Un voyage à étapes, pour voir l'impatience s'installer. Avec une succession de trains et de bus, pour me laisser porter en regardant les kilomètres défiler. Avec une escale de quelques jours à Stockholm, pour... diverses raisons.
Et puis à la dernière minute j'ai changé de plan.
Parce que c'est aussi ça, la vie de nomade à laquelle je me suis habituée : suivre ses envies.
Départ imminent, arrivée (im)prévue... bientôt.
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