samedi 8 mars 2014

Goodbye little island...

Plus de six semaines sur cette petite île presque déserte.

[Comment je pourrais résumer ce morceau de vie extra-ordinaire ?
Comment je pourrais expliquer pourquoi la routine était si belle ?]

L'endroit est magnifique, s'y rendre est déjà une expérience en soi. Mais, plus que le sol foulé, ce sont les gens avec qui j'y ai vécu qui ont rendu l'expérience si particulière. J'ai trouvé ici une deuxième famille, juste pour un mois. Les débuts mouvementés se sont transformés en journées paisibles, hors du temps. Et tout ça, cet enchaînement d'émotions fortes, m'a appris bien plus que des années de vie "normale". Je me suis bien plus enrichie en un mois et demi qu'en trois ans de quotidien "ordinaire".


Depuis une semaine, les départs se sont enchaînés.
Il est temps de retourner sur la route.

J'ai décidé de ne pas décider ; ne pas fixer de date de fin, ne rien planifier trop longtemps à l'avance. Pourquoi ? La liberté ! La possibilité de faire simplement ce dont j'ai envie, de vivre au présent sans que le futur n'y pose de contrainte. J'avais déjà connu ça en Islande, un peu. J'avais oublié à quel point c'était agréable, à quel point ça fait se sentir... en vie, simplement.

 
Back on the road... 

Mais avant, un dernier rebondissement, comme un rappel des premières semaines chaotiques, une conclusion parfaite : la tempête a soulevé les vagues, arraché les cordes, et le bateau s'est envolé. Il s'est posé sur des rochers, hors de l'eau, inutilisable. Alors je ne sais pas quand ni comment je vais quitter l'île ; ça devait être lundi, hier on m'a dit samedi ou dimanche. Aujourd'hui le vent souffle tellement fort que la maison tremble... On va attendre demain, hein ?

  
Et après, alors ?
Je vais rester encore, pour une durée indéterminée, au pays de l'hiver.
  
Et cette fois, jusque là, tout s'enchaîne vraiment bien...
Ça a commencé il y a quelques semaines quand, avec une des personnes rencontrées ici, on parlait de la suite, de ce qu'on ferait après le volontariat. On s'est dit qu'on pourrait voyager ensemble. J'avais envie de monter au nord parce que décidément je ne m'en lasse pas ; et puis, après avoir traversé cinq fois le cercle polaire, il est temps d'aller enfin jusqu'au plus haut point du continent, non ? Par curiosité je me suis mise à regarder le prix des billets d'avion vers le Svalbard... ça fait un moment que je rêve de cet archipel du bout du monde en le croyant plus inaccessible encore que le Groenland, en me disant qu'un jour peut-être j'y mettrais les pieds... Grande nouvelle : il y a des rêves qui méritent d'être désacralisés. L'avion n'est pas si cher en partant d'ici. J'ai poussé un peu l'idée, j'ai trouvé un hébergement pour quelques jours via couchsurfing, et mon nouveau compagnon de route a aimé l'idée ; il est assez fou pour me suivre là-bas, plus au nord que jamais, là où vivent plus d'ours polaires que d'habitants... On a décidé de ne prendre qu'un aller simple, quitte à payer un peu plus pour le retour, ça laissera la liberté d'apprécier l'endroit autant qu'on le veut.

Décollage le 17.
 

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