Il parait qu'à Gamvik l'été n'existe pas, l'automne succède au printemps sans que la température monte au dessus de 10°C. Mais j'ai eu beau fuir la fonte des neiges en allant le plus au nord possible, là où il ne fait jamais chaud, où le vent souffle tellement fort que la végétation a du mal à grandir, où il n'y a même pas 150 habitants à l'année, où régulièrement les conditions sont si difficiles qu'il faut suivre un convoi sur 40km pour venir (ou partir), où la nuit polaire dure deux mois... même ici, l'hiver a une fin.
Il était encore là il y a une semaine :
Mais aujourd'hui...
Les jours s'étirent.
À 4h, on voit déjà le soleil.
À 23h, il éclaire encore l'horizon.
La température devient positive.
Les flocons ne tombent plus du ciel, il pleut.
Les renards ont perdu leur fourrure blanche.
Les collants sous mon jean sont devenus inutiles.
Les oiseaux sont revenus.
La neige fond.
L'hiver s'achève.
Et dans ma tête, étrangement, fin de l'hiver sonne comme fin du voyage.
Il y a presque trois mois, j'ai quitté Nantes dans l'idée de ne rester que 6 semaines au nord, juste le temps du volontariat sur l'île... j'avais en tête la possibilité de rester plus longtemps, mais je n'y croyais pas vraiment. Mon sac s'est rempli en conséquence : j'ai pris mon ordinateur, laissé ma tente et mon sac de couchage, oublié les vêtements d'été et les lunettes de soleil, emporté une trousse pleine de crayons et plusieurs livres... j'étais partie pour un hiver sédentaire. Je pourrais toujours m'adapter et rester encore, aussi longtemps que je le veux mais, justement, l'envie commence à s’essouffler.
À 4h, on voit déjà le soleil.
À 23h, il éclaire encore l'horizon.
La température devient positive.
Les flocons ne tombent plus du ciel, il pleut.
Les renards ont perdu leur fourrure blanche.
Les collants sous mon jean sont devenus inutiles.
Les oiseaux sont revenus.
La neige fond.
L'hiver s'achève.
Et dans ma tête, étrangement, fin de l'hiver sonne comme fin du voyage.
Il y a presque trois mois, j'ai quitté Nantes dans l'idée de ne rester que 6 semaines au nord, juste le temps du volontariat sur l'île... j'avais en tête la possibilité de rester plus longtemps, mais je n'y croyais pas vraiment. Mon sac s'est rempli en conséquence : j'ai pris mon ordinateur, laissé ma tente et mon sac de couchage, oublié les vêtements d'été et les lunettes de soleil, emporté une trousse pleine de crayons et plusieurs livres... j'étais partie pour un hiver sédentaire. Je pourrais toujours m'adapter et rester encore, aussi longtemps que je le veux mais, justement, l'envie commence à s’essouffler.
Enfin ça ne veut pas dire que je vais me précipiter pour rentrer, ni même pour partir de Gamvik. C'est calme ici, et apaisant. Un endroit parfait pour étirer le temps, encore un peu, avant de prendre la route du sud.
4 commentaires:
C'est bien d'aller jusqu'à l'essoufflement... jusqu'au bout de l'envie... et toujours ce titre de film dans ma tête..." Va, vis et me (nous) reviens "...
Mon envie à moi, c'est une photo de renard :))
La prochaine fois que je vois un renard, j'lui demande de prendre la pause, promis !
A bien y reflechir, l'hiver est infini non? c'est jusque que maintenant, pour le retrouver, il va falloir aller de l'autre coté.
Ah mais ça c'est prévu en septembre, donc je vais enchaîner deux étés...
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