Réaliser ce veut dire vivre sur une île cette île ; se rendre compte de l'isolement en voyant les lumières du continent la nuit. Économiser l'eau parce que c'est la pluie qui nous fournit. Utiliser les toilettes sèches en attendant que les canalisations dégèlent. S'installer dans un quotidien intimement lié à la nature. Lire dans un fauteuil à bascule avec un chat sur les genoux. Regarder par la fenêtre et voir le soleil décrire un arc de cercle au dessus des sommets blancs des îles Lofoten. Sortir, fermer la porte, et être instantanément envahie par le silence. Se promener et découvrir un relief propice aux explorations. Lever les yeux la nuit et voir plus d'étoiles que jamais. Se chauffer au poêle à bois, avoir la satisfaction d'allumer le feu soi-même, et s'endormir en écoutant le crépitement.
Être ici est déstabilisant, ça n'a rien à voir avec tout ce que j'ai pu vivre avant. Ce n'est pas un simple voyage de vacances en congés payés ; c'est complètement différent des sept semaines à Inari où je ne suis pas partie seule ; ça ne ressemble en rien aux trois mois en Islande, où je n'avais aucune obligation et ai mené une vie nomade.
C'est assez difficile à décrire...
Une toute nouvelle expérience.
Une toute nouvelle vie.
3 commentaires:
Sacrée expérience une nouvelle fois... tu engranges tant de richesse ! Profite !
La plénitude m'envahit à te lire. La joie que tu sois bien dans la simplicité et le silence. Savoir que tu es là‚ dans bonheur du présent‚ ça n'a pas de prix.
Nono
Chère Mademoiselle Anonyme, si tu signes, es tu encore anonyme?
Tout ça pour te dire que je t'ai reconnu!! Haha! Mon talent d’enquêteur à la Sherlock est vraiment puissant!!!
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